Dans une concession forestière, chaque opération compte.
Le pistage, le triage et la sortie des piquets marquent un moment stratégique.Ils conditionnent la qualité de la récolte, la traçabilité du bois et la préservation de la forêt.
Ce travail s’effectue juste avant l’abattage.
C’est un travail de précision. Et d’observation.
Une équipe formée, un matériel précis
Pour cette opération, une équipe de 8 à 10 compteurs est mobilisée.
Ils sont équipés de :
- Machettes,
- Rubans de mesure,
- Compas de diamètre,
- GPS avec données intégrées,
- Application Woodtrack mobile contenant les essences à trier et procéder à l’enregistrement des recrues,
- Cartes de pistage,
- Fiches de triage,
- Liste des essences objectives et de leurs DMA (Diamètre Minimum d’Abattage),
- Crayons, peinture, rubans de signalisation,
- Et bien sûr, des Équipements de Protection Individuelle (EPI).
Tout est préparé pour que rien ne soit laissé au hasard.
Étape 1 : Vérification et reconnaissance des pieds exploitables
Avant d’ouvrir le moindre layon, on observe.
Chaque arbre est inspecté : diamètre, qualité, présence de défauts.
Les essences ciblées sont identifiées sur la carte de la poche d’exploitation et confirmées avec le GPS.
Un tour complet de chaque arbre est effectué pour s’assurer de sa conformité.
Étape 2 : Visée et ouverture du layon
L’équipe commence par identifier le pied le plus éloigné du point de sortie.
Grâce au GPS, une visée droite est réalisée, orientée depuis la route vers l’arbre.
On ouvre ensuite un layon d’un mètre de large, en ligne droite.
Pendant cette ouverture :
- Un compteur reste au pied de l’arbre,
- Il guide les autres membres en appelant,
- Les autres ajustent leur progression,
- On évite les arbres à conserver, les PFNL et les tiges d’avenir.
C’est une coordination fine, entre voix, boussole et machette.
Étape 3 : Connexion des autres pieds et formation en arêtes de poisson
Une fois le premier arbre connecté à la route, on passe aux suivants.
Pas de tracés en zigzag : on relie les pieds de manière structurée et fluide.
C’est là que la forme en arêtes de poisson prend tout son sens.
Les branches (layons secondaires) rejoignent la piste principale selon un angle suffisamment large.
Pourquoi ?
Pour faciliter le passage des engins.
Ces pistes deviendront celles du débardage.
Résultat : efficacité, traçabilité, durabilité
Ce travail de terrain, bien qu’exigeant, garantit plusieurs choses :
- Une meilleure organisation logistique du chantier,
- Une réduction des dommages sur les zones sensibles,
- Une meilleure traçabilité grâce à l’enregistrement en temps réel sur Woodtrack mobile.
Chaque arbre est tracé. Chaque chemin est anticipé.
Chez Afane Africa, nous insistons sur la rigueur du pistage-triage.
Parce qu’une forêt bien exploitée, c’est une forêt qui se régénère.
Et parce que derrière chaque arbre, il y a une donnée, un nom, une histoire