Sur le terrain forestier, dans l’ombre des abatteurs et des bulldozers, il y a la carte. Elle ne crie pas, ne coupe rien, mais elle guide tout. La cartographie, bien plus qu’un support visuel, est un outil stratégique, un repère technique, un langage universel pour ceux qui exploitent, qui aménagent, qui surveillent.
Une AAC sans carte ? C’est comme marcher sans boussole
Une Assiette Annuelle de Coupe (AAC) est un espace délimité où s’exerce l’exploitation forestière pour une période donnée. Cet espace doit être connu, planifié, optimisé. Et pour cela, rien ne remplace la carte.
Avant même le premier coup de machette, le cartographe intervient. Il numérise les limites, définit les poches d’exploitation, localise les essences objectives, trace les routes prévisionnelles. C’est la première étape du bon aménagement.
Planifier, visualiser, décider
La carte donne une lecture spatiale du massif. Elle aide à :
- placer les layons de sondage,
- orienter le pistage-triage,
- anticiper les zones sensibles (cours d’eau, pentes, habitats fauniques),
- choisir la meilleure trajectoire pour les pistes de débardage.
Sans ces repères, l’exploitation devient hasardeuse. Le risque d’erreur augmente. Les impacts aussi.
Suivre en temps réel, ajuster sur le terrain
Avec les SIG (Systèmes d’Information Géographique), la cartographie devient dynamique. Elle n’est plus figée. Elle s’actualise au fil de l’exploitation : abattage, débardage, livraison. Le cartographe intègre les données. Il vérifie, il corrige, il affine.
Résultat : une traçabilité renforcée, une gestion fine des ressources, une meilleure prise de décision pour l’exploitant comme pour l’administration.
Au service de la légalité et de la certification
Aujourd’hui, les normes exigent de la transparence. La cartographie prouve la conformité aux guides techniques nationaux, notamment ceux liés aux EFIR (Exploitation Forestière à Impact Réduit). Elle facilite aussi l’obtention de certifications (FSC, PAFC, etc.), en montrant que chaque arbre exploité est justifié, localisé, planifié.
Le cartographe, acteur clé du chantier
Souvent en retrait, le cartographe ne se contente pas de faire des plans. Il structure l’exploitation, alimente les équipes, rassure les auditeurs. Il travaille avec l’aménagiste, le chef de chantier, le forestier. Il traduit le terrain en données et les données en stratégie.
En conclusion : la carte est le cœur de l’action durable
Exploiter sans carte, c’est avancer à l’aveugle. Gérer avec une carte, c’est comprendre, prévoir, optimiser. Dans une AAC, la cartographie n’est pas un luxe. Elle est une exigence. Une nécessité. Une garantie.
Chez Afane Africa, nous en avons fait un pilier de nos prestations. Parce que chaque arbre mérite d’être connu avant d’être coupé.