Le Gabon, avec plus de 85 % de son territoire recouvert de forêts, est l’un des pays les plus boisés d’Afrique. Cette richesse naturelle, qui abrite une biodiversité exceptionnelle et joue un rôle majeur dans la régulation du climat, représente également une ressource économique stratégique pour le pays. Pourtant, face aux défis climatiques, à la pression croissante sur les ressources et aux exigences des marchés internationaux, la gestion durable des forêts n’est plus une option : c’est une nécessité.
1. Préserver une ressource nationale vitale
La forêt gabonaise est un véritable trésor écologique. Elle abrite des espèces endémiques, régule les cycles de l’eau, protège les sols, capte le carbone, et fournit des moyens de subsistance à des milliers de Gabonais.
Or, sans gestion raisonnée, cette richesse est menacée par :
- la surexploitation,
- le changement climatique,
- le braconnage,
- et les activités illégales (sciage non contrôlé, coupes sauvages…).
Une gestion durable permet donc de protéger les écosystèmes forestiers tout en continuant à exploiter la forêt de manière responsable et encadrée.
2. Soutenir une économie forestière compétitive et pérenne
Le secteur forestier représente une part significative du PIB non pétrolier du Gabon. Avec la politique de transformation locale du bois initiée par le gouvernement, le pays s’est engagé à créer davantage de valeur ajoutée localement.
La gestion durable permet :
- une exploitation organisée et planifiée (via les Plans d’Aménagement),
- une traçabilité claire du bois depuis la forêt jusqu’au produit fini,
- une meilleure productivité à long terme,
- et l’accès à des marchés internationaux plus exigeants (Europe, Asie, etc.).
C’est un levier pour booster l’économie locale, créer de l’emploi qualifié et attirer des investissements durables.
3. Répondre aux enjeux climatiques mondiaux
Le Gabon joue un rôle-clé dans la lutte contre le changement climatique. Grâce à ses forêts, il est l’un des rares pays au monde à absorber plus de CO₂ qu’il n’en émet. En adoptant une gestion durable, le pays peut :
- préserver ce rôle de « puits de carbone »,
- renforcer sa position dans les négociations climatiques internationales,
- et bénéficier de mécanismes de financement carbone (comme les crédits carbone).
4. Se conformer aux normes et certifications internationales
Les marchés internationaux sont de plus en plus exigeants sur l’origine légale et durable du bois. La gestion durable permet d’obtenir :
- des certifications forestières (comme FSC, PAFC, etc.),
- des autorisations d’exportation facilitées,
- et une crédibilité accrue auprès des partenaires commerciaux.
5. Associer développement, gouvernance et responsabilité sociale
Enfin, la gestion durable implique aussi une approche participative et inclusive. Elle intègre :
- les droits des communautés locales,
- la préservation de leurs moyens de subsistance,
- la sensibilisation et l’éducation environnementale,
- et la responsabilisation des entreprises et institutions.
C’est un pilier de la bonne gouvernance forestière, qui lie progrès économique, équilibre social et respect de l’environnement.
Conclusion
Pour le Gabon, la gestion durable des forêts n’est pas simplement une bonne pratique environnementale. C’est une stratégie d’avenir pour protéger sa richesse naturelle, dynamiser son économie, répondre aux enjeux climatiques et renforcer sa souveraineté forestière.
Chez Afane Africa, nous accompagnons chaque jour les acteurs de la filière forêt-bois à travers des solutions innovantes : inventaires forestiers, traçabilité numérique (via Woodtrack), formation, recyclage forestier et l’abattage contrôlé.
Agissons ensemble pour que la forêt gabonaise reste un héritage vivant pour les générations futures.